Differentes approches thérapeutiques:

QUAND CONSULTER ?

  • En cas de sentiment de détresse, de symptômes persistants comme la tristesse, l’anxiété, la déprime, le sentiment d’impasse…
  • En cas de choc, lié à un traumatisme, un changement brutal
  • Pour répondre à un problème précis, en cas d’inquiétude pour soi-même ou un proche.
  • Pour faire un ou des tests : d’orientation, de personnalité, de mémoire ou capacités intellectuelles
  • Pour faire le point avec un professionnel, neutre et bienveillant


Certaines personnes ont besoin d’un seul ou de quelques rendez-vous.
Voir un/une psychologue ne veut pas dire s’engager dans un suivi un long terme.

QUELQUES POINTS DE REPERES PARMI LES DIFFERENTS THERAPEUTES:

Les psychiatres
Médecins spécialistes, ils peuvent prescrire des médicaments et faire des feuilles de soins. Ils pratiquent également la psychanalyse, les thérapies cognitivo comportementales ou systémiques, l’hypnose….

Les psychologues
Ils ont un diplôme leur permettant d’exercer, et se spécialisent habituellement à la fois dans de techniques :  psychanalyse, TCC, relaxation, tests et dans des types de personnes accompagnées : enfants, adultes, ou de problèmes (stress, échec scolaire, phobies...) Certaines mutuelles remboursent quelques rendez-vous de psychothérapie.

Les psychanalystes
Le plus souvent psychologue ou psychiatre, mais pas toujours, ils ont suivi une psychanalyse et une supervision.

Les psychothérapeutes
Ils ont acquis une pratique et maîtrise une ou des techniques (par exemple la relaxation, l’Analyse Transactionnelle, la Méditation ou le yoga) mais ne sont ni psychiatre, ni psychologue.

Les coachs
Les formations au coaching se sont beaucoup développées et permettent à des personnes venant d’horizons très différents d’avoir des outils pour effectuer des accompagnements. La plupart du temps le coaching concerne la définition d’objectifs précis et/ou l’acquisition de savoir être ou de compétences.  


DIFFERENTES APPROCHES THERAPEUTIQUES

Les approches thérapeutiques sont multiples, cette liste n’est pas exhaustive, elle donne seulement des exemples.

    1) L’approche psychanalytique

Au niveau théorique

Elle est basée sur les écrits de Freud, Lacan, Winnicott, Anna Freud, Mélanie Klein…. L’inconscient est au cœur de la psychanalyse.
Pour Freud, les conflits se dessinent en termes de pulsion refoulées, il va s’agir de permettre de mettre en mots sur les symptômes et d’apprendre à comprendre ce que nous dit notre inconscient, notamment à travers l’analyse des rêves.
Pour Lacan, l’inconscient est structuré comme un langage : il faut permettre au sujet de s’adresser à l’autre, de (re)trouver les mots qui lui permettent d’exister en tant que sujet.
Pour les anglosaxons, le développement psycho affectif et les relations précoces mère/enfant sont au centre du questionnement. Il s’agit de vivre une expérience avec un psy ‘’suffisamment bon’’, pour permettre à l’enfant intérieur de vivre et de grandir.

Au niveau de l’organisation de la thérapie

  • Le transfert est au cœur de la psychanalyse, la relation avec le psychanalyste devient prédominante dans la vie du sujet
  • Il y a une répétition du rapport à l’un des parents, ou à un substitut parental
  • Un intérêt particulier est mis sur le passé et l’enfance, afin de comprendre le présent
  • Le rythme est souvent de 2 à 4 séances par semaine avec un grand impact sur la vie du sujet : souvent une phase de destructuration, puis de restructuration, basée sur les prises de conscience, les bouleversements des rapports aux autres et à soi-même
  • Le patient est allongé sur un divan
  • La durée envisagée est généralement longue: en principe plusieurs années
  • Chaque courant psychanalytique décrit des règles qu’ensuite les psychanalystes adaptent en fonction de leur ressenti et des besoins de leurs patients.


Au niveau des indications

  • Quand un individu désire examiner sa façon d’être, de fonctionner, se remettre en question en profondeur, aller vers plus de vérité.
  • Certaines personnes peuvent être considérées trop fragiles ne peuvent faire une analyse stricto sensu, en tout cas au début.  

 

    2) L’approche psychodynamique

Au niveau théorique

  • Elle est inspirée de concepts psychanalytiques, des notions de transfert, mais le patient n’est pas allongé et il y a davantage d’interactions avec le psy. Elle peut inclure des notions de psychologie humaniste, les courants interpersonnel, transpersonnel …
  • De nombreux courants et types de pratique s’y rapportent. Un thérapeute se réfère souvent à la psychanalyse, mais inclut aussi à d’autres approches et techniques.
  • L’objectif est de se remettre d’un traumatisme, de se débarrasser d’un symptôme, de dépasser une crise, d’améliorer ses relations aux autres…


Au niveau de l’organisation de la thérapie

  • Les entretiens ont lieu en face à face et le thérapeute intervient davantage que dans une psychanalyse
  • Le cadre est habituellement plus souple que pour une psychanalyse,  le rythme des rendez-vous et la durée de la thérapie sont très variables. Certaines personnes ont un rendez-vous par semaine, d’autres deux, ou seulement tous les quinze jours ou tous les mois.
  • Le patient tente de comprendre ses relations familiales passées et présentes.
  • La durée d’une psychothérapie va de quelques semaines à plusieurs années. Cela dépendra de l’évolution du patient et de son désir (ou pas) de poursuivre.
  • Parfois un patient commence par une psychothérapie, puis poursuit avec une analyse


Au niveau des indications

  • Elles sont nombreuses, étant donné la pluralité des options.
  • Généralement : un mieux-être dans ses relations avec les autres, mieux s’accepter, réussir à changer, passer un cap difficile : deuil, maladie grave, retraite …
  • On peut y inclure les thérapies de couple, familiales, celles avec les enfants et adolescents qui demandent souvent au thérapeute de s’adapter à son patient.

 

    3) L’approche Cognitivo comportementale

Au niveau théorique

  • C’est une approche philosophique basée sur l’idée d’interactions entre pensée, affect et comportement et sur l’importance de la pensée positive. Cette technique propose d’agir sur un de ces niveaux, en fonction d’un contrat élaboré entre le thérapeute et son patient. Les thérapies cognitives proposent de déterminer un comportement à changer et de travailler sur les pensées et émotions qui y sont associées. Une dimension pédagogique est souvent incluse.   
  • Un contrat d’objectif est établi entre le patient et le thérapeute ; il concerne souvent de dépasser un symptôme précis.
  • Une différence majeure avec les autres approches est la non prise en compte des éléments de contre transfert comme agent de la thérapie.
  • A part pour comprendre l’histoire du patient lors du premier rendez-vous, le passé n’est pas pris en compte. Le thérapeute et le patient se concentrent sur le présent.

Au niveau de l’organisation de la thérapie

  • Il est proposé au patient de comprendre le lien entre ses pensées, émotions et actions et d’agir sur l’un de ces axes.
  • Le déroulement repose sur un contrat entre le thérapeute et le patient et sur une bonne ‘’alliance thérapeutique’’
  • Des objectifs concrets sont définis.
  • Elle peut inclure des exercices pratiques entre les rendez-vous, des désensibilisations, de la relaxation, un accompagnement par le thérapeute sur le terrain…
  • Des questionnaires d’auto évaluation sont souvent utilisés pour que le patient note son degré de dépression, d’anxiété, de plaisir dans telle ou telle situation.

Au niveau des indications

Dépression, obsessions, phobies, troubles du comportement alimentaire…

    4) L’approche systémique

Au niveau théorique

  • Elle a vu le jour aux Etats Unis à partir des années 1950. Les auteurs les plus connus de ce courant sont G. Bateson et P. W. Watzlawick. Ce courant a été développé en France, notamment grâce à l’immense travail de Pierre et Sylvie Angel.
  • Très utilisée en thérapies familiales, elle repose sur des théories cybernétiques et de communication et considère les relations comme un tout. Le changement d’un élément a des répercussions sur l’ensemble.
  • Plutôt que de se centrer exclusivement sur l’individu, elle se concentre sur les modes de relations, les rôles de chacun, les interactions.
  • Certaines techniques systémiques peuvent être utilisées pour des thérapies de couple ou des thérapies individuelles.   


Au niveau de l’organisation de la thérapie

  • Elle inclut souvent les différents membres d’une famille ou d’un groupe et implique fréquemment la présence de deux thérapeutes.
  • Elle peut aussi être utilisée en séance individuelle.
  • Dans un certain nombre de cas, les personnes sont en parallèles en thérapie individuelle et suivent aussi une thérapie familiale
  • Le rythme est habituellement un peu moins fréquent qu’en thérapie individuelle
  • Elle vise à provoquer des prises de conscience et des changements dans les rôles


Au niveau des indications

  • Conflits familiaux importants, symptômes résistant aux thérapies individuelles

    
    5) Les approches intégratives ou combinées

Elles sont utilisées par de nombreux thérapeutes et correspondent à une synthèse de différents courants théoriques, de sa thérapie personnelle, des formations suivies tout au long du parcours professionnel.
On peut y inclure tous les ajouts tels que l’hypnose, la relaxation, la sophrologie utilisés en plus des entretiens par certains thérapeutes.
Les méthodes en thérapie reposent sur des savoirs théoriques, sur la personnalité et la sensibilité du thérapeute.
Les recherches et l’évolution des connaissances amènent les praticiens à étendre leurs connaissances, faire des supervisions ou contrôles, afin d’affiner leur approche.