Expatriation, impatriation

Expatriation, impatriation


Travail sur les problématiques spécifiques aux situations de rupture géographique et sociale, avec leurs corollaires.

Le plus souvent, l’équilibre personnel repose sur tout un système, composé d’un réseau affectif, de l’identité professionnelle et économique et d’un investissement dans la société dans laquelle on vit.
Lors d’une expatriation, cet équilibre est ébranlé et des processus d’adaptation, plus ou moins faciles à mettre en place, doivent opérer.
En fonction de la nouvelle culture dans laquelle vit la personne, l’aide d’un psychologue peut s’avérer nécessaire car les valeurs, les rôles en fonction des genres peuvent se révéler complexes à intégrer et ne pas toujours correspondre à la personnalité de base.
La confrontation à une langue non maîtrisée, à des différences climatiques, à une insécurité politique peuvent engendrer des sentiments d’angoisse et/ou de dépression, notamment pour le ‘’suiveur’’ de conjoint.

 

EXPATRIATION-IMPATRIATION


Souvent associée à une aventure exaltante, l’expatriation est souvent difficile à  vivre, au moins pour la personne ‘’suivant’’ l’autre. Ce problème a été qualifié de ‘’troubles de l’adaptation’’ dans le DSM.

DEFINITION

Facteurs :

  • Différences avec la culture d’origine
  • Conditions liées au pays : danger, climat, vie sociale, mœurs, communication, vie ‘’entre expatriés’’
  • Conditions liées à son organisation personnelle : manque des appuis habituels : amis, frères-sœurs, parents, réseaux du pays d’origine
  • Conditions liées à l’activité professionnelle : cessation d’une activité professionnelle


SYMPTOMES ET ETAPES

·        Du vague à l’âme à la dépression profonde, ils varient et peuvent prendre des formes diverses du repli sur soi, à l’anxiété et/ou l’insomnie.

·        Différents stades d’adaptation à un pays nouveau ont été décrits :

  • la séduction, voire la fascination pour le nouveau pays, et le désir de s’intégre, et parfois de rejeter les valeurs et coutumes de son pays d’origine.
  • une phase de déamour avec la nouvelle culture, accompagnée de dépression quand des difficultés administratives, économiques, sociales ou relationnelles peuvent survenir. Un manque de sa propre culture (de la langue, aux habitudes, à la cuisine…) se fait alors sentir, accompagnée d'un rejet du nouveau pays. La personne est souvent confrontée à une ‘’déconstruction’’ de sa personnalité sociale antérieure, plus ou moins déstabilisante. Des tensions dans le couple, la difficulté des enfants à s'intégrer, les inquiétudes par rapport à celles/ceux laissés derrière soi peuvent rendre l'adaptation difficile.  
  • une phase d’intégration où la personne garde ce qu’elle désire de sa culture d’origine et apprend à se construire une nouvelle identité, un nouveau rôle dans le pays où elle se trouve.

Selon les individus, cela peut passer par le rôle familial, professionnel, social, associatif. Dans tous les cas, il est important de comprendre ce qui se passe, exprimer ses difficultés, de mettre en place des solutions, de construire de nouveaux projets, nouer un tissus social, de donner du sens.


FACTEURS FACILITANTS

  • Le désir, une motivation à partir
  • La maîtrise de la langue du pays, ou d’une langue tiers
  • La solidité du couple
  • La présence d’une communauté francophone dans le pays d’adoption
  • La proximité géographique et/ou accès de lieux ressources culturels, sportifs, artistiques ou spirituels dans le pays d’adoption
  • La possibilité et la fréquence des retours au pays d’origine et visites de proches sur le lieu d’expatriation
  • Des rencontres positives dans le pays d’adoption
  • La possibilité de trouver de nouveaux buts...

 

FACTEURS DE VULNERABILITE

  • Des différences dans le couple par rapport à l’expatriation : L’un suit l’autre, un peu à contre cœur, l’accentuation des différences : l’un travaille beaucoup, s’adapte bien, l’autre ‘’s’ennuie’’.
  • L’absence de travail, de possibilité d’insertion sociale dans le pays d’adoption
  • Des changements intérieurs : la rupture avec sa culture, sa famille, parfois ses valeurs initiales peut entraîner une remise en question de l’identité et des changements importants remettant en question la construction antérieure de la vie.
  • Des difficultés liées au pays d’adoption, qu’elles soient d’ordre climatique, politique, sociale…
  • Pour ceux qui partent seuls : la solitude, les tentations de rencontres ‘’faciles’’
  • Ce, ceux que l’on laisse derrière soi : parents, amis, travail, vie associative, maison…


SOLUTIONS

  •  Avant de partir : se préparer
  • Se faire aider, sur place et/ou à distance : se connaître, rassembler ses ressources intérieures, déterminer des actions, projets porteurs


L’IMPATRIATION

Parallèle de l’expatriation, l’impatriation correspond au retour dans le pays d’origine. En fonction des circonstances, si elle est voulue ou subie, elle est facteur de vulnérabilité.  

Fréquemment, la personne qui revient se sent différente de ce qu’elle était avant de partir. Le retour confronte souvent à un monde qui lui a peu changé, à des rapports aux autres dont les difficultés pouvaient avoir été gommées par la distance, au resurgissement de problématiques qui avaient été étouffées par le départ….

Retrouver une place, se setir à nouveau ''chez soi'' dans le pays d'origine peut constituer une étape très difficile et nécessiter un accompagnement. 


L'ACCOMPAGNEMENT

Il porte généralement sur l'expression du ressenti, l'exploration des ressources dont bénéficie la personne, l'analyse des difficultés rencontrées, la recherche de sens et de solutions.